2013

La création du monde

154x155 cm, ouvert - 2013 - Collection Crédit Mutuel du Sud-Ouest

2013

La création du monde

154x155 cm, ouvert - 2013 - Collection Crédit Mutuel du Sud-Ouest

2013

L’instinct du désir ou Adam & Eve chassés du paradis

127 x115 cm, ouvert - 2013 - Collection particulière

« Tohu-bohu ». Tel est le titre de ces noces chymiques, chiffrées & cryptées, en douze (Six et six.) et un panneaux imagiers, balançant sur l’axe précaire de la gure biblique ou mythologique d’un Jonas-Orphée, happé par l’abysse et ressuscité, bien avant les légendes christiques. Question de Lumières. Et donc des ombres révélatrices, caravagesques parfois, sournoises & enviables. Tohu-bohu. La n d’un monde et l’avènement d’un autre.

2011

Les premiers temps

123x141m, ouvert - 2011 - Collection particulière

2011

L’arche de Noé

123x141 cm, ouvert - 2011 - Collection particulière

Retables. panneaux ornés, mobiles et verticaux, qui se placent cultuellement en retrait d’un autel, d’une table cérémonielle, dont les images sont protégées-dissimulées aux regards, selon rites et calendriers. Fut un temps où l’on dégondait une ou plusieurs portes de la maison, pour étendre le ou les corps des morts dont on allait faire la toilette, faire cercle pour veiller en prières et mangeailles, avant cérémonies et enfouissement ou bûcher.


2011

La tour de Babel

124x133 cm, ouvert - 2011




Vouées à la démolition, en 2012, Christophe Conan attrape en ce cas des portes-fenestres agenaises, du 18e siècle ou nantaises du 19e, pour les virer en retables, panneaux articulés démembrés et retouchés, ajustés au programme de ces lectures réversibles, encloses ou impudiquement offertes. Bois de pin ou pitchpin modestes, aux lignages bruts et nœuds sans complexité. Voici une généreuse douzaine de retables, alignés progressivement, telles les « stations du chemin de croix » qui courent chronologiquement au sein des temples catholiques, d’une colonne ou d’une abside à une autre. Lamento. Faire le tour d’une exposition, avec dévotion. « Devoveo... ». Délectations morbides ou jubilations contenues..


2013

La vision d’Ezechiel

124x144 cm, ouvert - 2013 - Collection Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels

Curieux prône que ces douze et un retables. L’unité isolée des douze autres sera librement choisie par chacun, qui décidera que c’est plutôt le gidouillant Jonas-Orphée, en septième position, soit l’ultime et treizième palier circulaire blanc, « Le monde nouveau », quasi immaculé, rosace malévitchéenne, qui règle l’énigme axiale de cette panthéonade (**), faisant suite au « Jugement Dernier »


2013

Jonas

138x130 cm, ouvert - 2013 collection


2010

la ressuréction de Lazare


Entre temps, l’artiste aura titré ces déclinaisons ainsi : « La Genèse », « Les vingt-quatre Vieillards », « L’arche de Noé », « La tour de Babel », « La vision d’Ezechiel », « La résurrection de Lazare », etc. chaque événement étant narré tantôt en cellules et caissons cloisonnées, tantôt en allégories autonomes, évoluant insensiblement. Sans qu’il soit possible ou souhaitable d’y déchiffrer instantanément une composition codée ou la place prise par le chiffre d’or (***), la mesure du tiers ou du demi, un trompe-l’œil ou une anamorphose.


<

2013

La parabole des Talents

123x137 cm, ouvert - Colecction particulier 2013

Cependant, l’œil pointera ici « le cheval à la Mort-Double » et ses deux macchabées gurant l’extinction physique et l’autre, spirituelle. Et là, n’y aurait-il pas une allusion labyrinthiquement chartreuse, ou une désignation de forces telluriques anciennes à considérer ? Ou bien quelque référence-réfutation de Dante ou Milton, Bacon ou Blake, hommages à Chirico ou Max Ernst, Lurçat aussi bien que Karel Appel, Chaissac et Dubuffet, Grosz et Otto Dix ? Et une dévotion marquée pour Le Gréco, Chagall, le Futurisme des Avant-Gardes du 20e s., et là un plan-séquence qui dit à mots secrets le cycle de Tomasi de Lampedusa : « Se voglianio che tutto rimanga come é, bisogna che tutto cambi ! »(****). Vanité/lucidité au sujet des recommencements et révolutions, eut dit Holbein-le-Jeune ? Là, une vilaine petite mort, ici, une joie, une grati cation modeste mais suf sante ? Allégorie des âges de la vie, ponctués par leur lot de fatalités ?


2011

Le jugement dernier

121x140 cm, ouvert - 2011

2011

Le jugement dernier

121x140 cm, ouvert - 2011

2011

Le jugement dernier

121x140cm, ouvert - 2011

2013

Le monde nouveau

121x140 cm, ouvert - 2013

2013

Les 24 viellards

TOHU BOHU







De treize retables : « Tohu-bohu »…



Il serait tentant – mais la Curiosité et les Tentations ne sont-elles pas nichées partout, au sein de l’empire du Livre gréco-judéo-chrétien – de prétendre que Christophe Conan mène ici une saga harmonique & chromatique, allant de La Leçon de Ténèbres à un moderne plain-chant, un quasi monochrome blanc couvrant les traits arqués d’une ménorah, ou l’esquisse de mondes excentrés, hyperboliques, tels les globes armillaires des navigateurs spirituels auxquels il appartient, de l’atelier de sculpteur à celui du peintre. L’amateur d’art renverra le croyant à ses contemplations et voyeurismes spécifiques et inversement. Ostensus.« Tohu-bohu ». Tel est le titre de ces noces chymiques, chiffrées & cryptées, en douze (Six et six.) et un panneaux imagiers, balançant sur l’axe précaire de la figure biblique ou mythologique d’un Jonas-Orphée, happé par l’abysse et ressuscité, bien avant les légendes christiques. Question de Lumières. Et donc des ombres révélatrices, caravagesques parfois, sournoises & enviables. Tohu-bohu. La fin d’un monde et l’avènement d’un autre. Version française issue de l’hypothétique « tohu-webohu » de la Genèse (1,2), ce terme hébraïque n’a rien d’infernal ni de chaotique, puisqu’il ne définit que le vide non-nommable, antérieur au Big-bang des uns, à la Création des autres. Conan oscille ailleurs (*).

J’invite chacun à interpréter comme il le souhaite, les peintures des livres de la bible présenter ici, Pour ceux qui souhaites quelques explications, je peux leurs dire que j’ai choisie treize passages, livres ou versets des saintes écritures pour constitué un parcours, qui embrasse l’ensemble du temps biblique. J’ai travaillé parallèlement sur trois idées, celle de « retrouver le lien avec dieu », celle qui par ses dimensions initiatiques, apocalyptiques et historiques, nous enracine, nous révèle notre condition humaine et nous projette dans l’avenir. J’ai aussi travaillé sur un troisième parcours, plus personnel à chacun, qui recompose la vie d’une personne. De sa naissance, à ses premiers pas, puis à sa première chute…et se relever… Pour quoi faire?: « la tour de Babel »… puis recommencer, souhaiter enfin s’amélioré!... « Jonas » nous fait passer à la vérité, qui nous entraine à ces « marchand chassés du temple ». L’amour éclate avec « la résurrection de Lazare » jusqu’à la connaissance de soit et de ces responsabilités avec « la parabole des talents », Avec confiance en l’avenir peut-être enfin le partage, la sagesse et la paix intérieur. Maintenant Il ne reste plus qu’à mourir.

Christophe Conan
entr’ouverte puis offerte, au risque de la morsure des en-fers , Al-Ghul et Azazel , Iblis et Baphomet , jeunes dibbouks et Huwawa panique, qui enserrent la clenche tenant clôt les deux volets de chaque œuvre.

Téléchargement PDF

Monographie Tohu bohu

Frustration bien pesée, objet du désir, vouloir voir et connaistre, ce sera la série des « Tohu-bohu », habitacles réservés, faisant pendants aux châsses et reliquaires, cloches et ostensoirs privatifs que l’artiste-sculpteur se plaît à fabriquer par ailleurs… Etranges théodicées. (. Livre de chœurs aux feuillets garnis de ferrures tranchantes et ferblanteries trompeusement hérissées.) Chants élégiaques et églogues avortées. Treize chants de l’antique danse macabre qui tremblait sur les fresques médiévales, donnés sans « Dies irae », préférant les secours d’Eléazar. Retables. Panneaux ornés, mobiles et verticaux, qui se placent cultuellement en retrait d’un autel, d’une table cérémonielle, dont les images sont protégées-dissimulées aux regards, selon rites et calendriers. Fut un temps où l’on dégondait une ou plusieurs portes de la maison, pour étendre le ou les corps des morts dont on allait faire la toilette, faire cercle pour veiller en prières et mangeailles, avant cérémonies et enfouissement ou bûcher. Vouées à la démolition, en 2012, Christophe Conan attrape en ce cas des portes-fenestres agenaises, du 18ième s. ou nantaises du 19ième, pour les virer en retables, panneaux articulés démembrés et retouchés, ajustés au programme de ces lectures réversibles, encloses ou impudiquement offertes. Bois de pin ou pitchpin modestes, aux lignages bruts et nœuds sans complexité. Voici une généreuse douzaine de retables, alignés progressivement, telles les « stations du chemin de croix » qui courent chronologiquement au sein des temples catholiques, d’une colonne ou d’une abside à une autre. Lamento. Faire le tour d’une exposition, avec dévotion.  «  Devoveo… ». Délectations morbides ou jubilations contenues.

Curieux prône que ces douze et un retables. L’unité isolée des douze autres sera librement choisie par chacun, qui décidera que c’est plutôt le gidouillant Jonas-Orphée, en septième position, soit l’ultime et treizième palier circulaire blanc, « Le monde nouveau », quasi immaculé, rosace malévitchéenne, qui règle l’énigme axiale de cette panthéonade (**), faisant suite au « Jugement Dernier ». Entre temps, l’artiste aura titré ces déclinaisons ainsi : « La Genèse », « Les vingt-quatre Vieillards », « L’arche de Noé », « La tour de Babel », « La vision d’Ezechiel », « La résurrection de Lazare », etc. chaque événement étant narré tantôt en cellules et caissons cloisonnées, tantôt en allégories autonomes, évoluant insensiblement. Sans qu’il soit possible ou souhaitable d’y déchiffrer instantanément une composition codée ou la place prise par le chiffre d’or (***), la mesure du tiers ou du demi, un trompe-l’œil ou une anamorphose.

Cependant, l’œil pointera ici « le cheval à la Mort-Double » et ses deux macchabées figurant l’extinction physique et l’autre, spirituelle. Et là, n’y aurait-il pas une allusion labyrinthiquement chartreuse , ou une désignation de forces telluriques anciennes à considérer? Ou bien quelque référence-réfutation de Dante ou Milton, Bacon ou Blake, hommages à Chirico ou Max Ernst, Lurçat aussi bien que Karel Appel, Chaissac et Dubuffet, Grosz et Otto Dix ? Et une dévotion marquée pour Le Gréco, Chagall, le Futurisme des Avant-Gardes du 20ième s., et là un plan-séquence qui dit à mots secrets le cycle de Tomasi de Lampedusa : « Se voglianio che tutto rimanga come é, bisogna che tutto cambi ! »(****). Vanité/lucidité au sujet des recommencements et révolutions, eut dit Holbein-le -Jeune ? Là, une vilaine petite mort, ici, une joie, une gratification modeste mais suffisante ? Allégorie des âges de la vie, ponctués par leur lot de fatalités ? Mais la danse macabre, c’est encore une danse, c’est la règle du jeu ! Une ronde, une sarabande… Un « Tohu-bohu » à bruits secrets, façon Duchamp… Qui sait ouvrir les vantaux d’un retable coloré ou monochrome ne peut craindre d’y lire plusieurs histoires concurrentes, puis de les renfermer, tout en joie et sérénité. C’est l’art de Christophe Conan.

Gilles-Ch. Réthoré/ Bordeaux 2013.
Christophe Conan ou la Confusion des choses mêlées (1)

La nature a laissé à notre artiste le choix de la création, dans le brouhaha et le tumulte. La matière est une complice amoureuse. Les couleurs en polychromie ou en camaïeu de rouille, de nombreuses maitresses ou chacune pense qu'elle a la science infuse. Les palettes devenues des fils de fer, du métal soudé, de la résine, du verre brisé chasseront l'indifférent ou le critique hésitant. Les perspectives, les formes compactes ou linéaires se mélangent tout en respectant le charivari imposé par Christophe Conan. Ne me demandez pas de traduire la nature des coups de burin, le martelage de la ferraille mutilée, effilée, soudée ou transpercée de cheville de fer, l'écorchure des ciseaux sur les panneaux de bois transformés en triptyque, auréolés de cercles joints, flamboyants dans des perspectives recherchées. En effet, ne me demandez rien... Aucune explication de texte ne m'apparait nécessaire... Seule la nature est vivante et créatrice ! Le langage de l'interprète est personnel, exclusif, et moi, je ne parle qu'une langue.

Christian JEAN DIT CAZAUX
(1) Ne cherchez pas c'est la définition du mot tohu-bohu.